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#ILS#ELLESFONTBEAUVAIS - Wahil, la voix de la passion

Ses prestations ont procuré émotions et frissons à plusieurs millions de téléspectateurs et fait la fierté des Beauvaisiens tout au long de son parcours dans le télé-crochet The Voice… L’aventure de Wahil s’est terminée ce samedi 1er mai 2021, aux portes des demi-finales de l’émission, mais l’artiste beauvaisien se prépare déjà à vivre d’autres expériences encore palpitantes.

Les quatre buzzers ont sonné et les fauteuils d’Amel Bent, de Florent Pagny, de Marc Lavoine et de Vianney se sont retournés sur l’interprète de la magistrale et bouleversante reprise de Georgia on my mind, de Ray Charles. Mohamed Laghrari, Wahil de son nom de scène, venait alors de gagner brillamment sa place pour The Voice. « C’était un moment exceptionnel, se souvient Wahil. C’est flatteur et encouragent ; quand on réussit à toucher des artistes aux univers si différents, on réalise qu’on a sa place dans le programme. »

Cette aventure The Voice a commencé dès septembre 2020 quand la production de l’émission a contacté Wahil après avoir vu des vidéos qu’il avait diffusées sur les réseaux sociaux. « J’avais candidaté il y a quatre ans mais je n’avais pas été retenu. J’étais passé à autre chose mais je me suis dit que c’était quand même une sacrée vitrine pour montrer ce qu’on sait faire. Et puis, c’était l’opportunité de monter sur scène et de faire de la musique, dans une période où on ne pouvait pas faire grand-chose artistiquement ».

Trois auditions concluantes plus tard, le chanteur beauvaisien gagnait donc le droit d’accéder au grand plateau de la Plaine Saint-Denis et de tenter de convaincre le jury.

Wahil aura ensuite participé à 4 des 6 étapes de l’émission, coaché par Amel Bent et par Pierre-Yves Duschesne. « C’est le coach de Lara Fabian, ce n’est pas rien, précise-t-il. C’est amusant, il est de la même promotion (ndlr : au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris) que Patricia Murtas, ma coach depuis 2 ans. D’ailleurs, leurs conseils se rejoignaient. J’ai surtout beaucoup appris sur l’envers du décor, sur la mise en scène, les conditions de tournage, le travail avec un gros orchestre, l’arrangement des chansons, le stylisme, les lumières… Tout ça, c’était nouveau. »

Authenticité
Tous les enregistrements auxquels Wahil a pris part ont eu lieu avant la première diffusion de l’émission. « Ma plus grosse angoisse finalement, c’était à la fin des tournages, quand on se dit que ça va finir par passer à la télé. J’avais dit, dès le départ, que je voulais qu’on respecte mon style, mon identité. Je ne voulais pas me fourvoyer, me déguiser pour plaire. Je craignais un peu le portrait qu’on allait faire de moi car on n’a aucune emprise, mais j’ai été rassuré. Ma famille, mes amis et moi-même, on s’est vraiment retrouvés dans ce qu’a montré la production ; elle n’a pas vendu un faux personnage. »

L’énergie du public
Et cette personnalité a séduit. L’artiste de 27 ans a tenu en haleine ses nombreux supporteurs, en particulier dans sa ville natale de Beauvais où il exerce le métier de professeur des écoles, dans une classe ULIS - pour les enfants en situation de handicap - à Saint-Jean, le quartier dans lequel il a grandi et vit toujours. « C’était complètement fou, tout ce soutien. Je suis vraiment reconnaissant. Sans public, un artiste ne peut pas faire grand-chose. C’était un grand bonheur, ça me donne l’énergie, le courage de continuer. »

Les premiers tours de chant
Avant d’en arriver à chanter devant des millions de téléspectateurs, Wahil a soigneusement façonné son talent, et nourri une passion pour le chant qu’il a eue très jeune.  « J’ai vraiment eu la révélation avec les cours de musique au collège Charles Fauqueux, c’étaient mes premiers espaces d’expression, mes premiers publics. Je voyais que ça plaisait aux autres et ça me plaisait aussi beaucoup, c’était très encourageant. » L’adolescent se contente toutefois de chanter dans des fêtes de quartier, puis il met la musique sur pause pour se consacrer à ses études supérieures. Jusqu’à ce qu’il recroise sa professeure de collège, Julie Barboteau. « On m’avait demandé de participer à un forum pour raconter mon parcours aux collégiens, puis on m’a demandé d’y faire aussi une animation musicale. Ma professeure était présente, elle m’a félicité, m’a dit que j’avais progressé mais que je devais prendre des cours, et m’a convaincu de la suivre pour un projet de fin d’année avec le conservatoire Eustache-du-Caurroy où elle-même était élève. Un professeur du conservatoire m’a vu sur scène, ça a servi d’audition ; j’ai fait 3 ans de cours avec lui, un an avec un autre, puis j’ai rejoint ma coach actuelle, Patricia Murtas ».

La scène beauvaisienne
La technique s’affine et les scènes se font plus fréquentes : Wahil remporte le concours régional « La Nuit des Jeunes talents » ; il est aussi remarqué au concours Sankofa Soul Contest au Bizz’art, à Paris, et intègre la chorale de gospel Sankofa Unit, régulièrement sollicitée pour assurer les chœurs des émissions musicales télévisées.
Wahil se fait surtout de plus en plus présent sur la scène musicale beauvaisienne, avec les formations BAZ - qui a fait notamment la préouverture du festival du Blues autour du zinc 2019 - et PLUM – qui reprend et réinvente un répertoire de chansons très varié, à l’image des goûts éclectiques du chanteur beauvaisien. « J’ai toujours fait, autant que possible, ce qui me plait vraiment, dans la musique comme pour mon métier d’enseignant que j’aime énormément. »

Des influences multiples
Dans The Voice, Wahil a d’ailleurs fait le choix de trois chansons correspondant aux trois facettes marquantes de son identité musicale : la soul (Georgia on my mind, Ray Charles), la chanson française (Parce que, Charles Aznavour) et la pop (Life on Mars, David Bowie). « Ces chansons ont quand même en commun la force de l’interprétation et le sens du propos, il faut qu’il y ait du contenu. Mais j’ai beaucoup d’influences, le rock également, et je voulais m’aventurer à faire ce que j’aime pour que les gens ne soient pas surpris par la suite. »
Car Wahil prépare bien sûr l’après-The Voice. Il a reçu plusieurs propositions d’auteurs et de compositeurs, pour des spectacles aussi. « J’ai toujours été attiré par les comédies musicales, j’ai très envie de vivre ça et je tenterai le coup si une bonne proposition se présente. Mais il faudra voir comment tout ça peut s’articuler avec ma priorité, la sortie d’un EP. » Ce mini-album sera un combo soul-pop-variété, dont il compose la mélodie du chant et écrit les textes. Pour enrichir cette base, Wahil peut s’appuyer sur ses amis musiciens beauvaisiens et sur le réseau que sa nouvelle médiatisation lui a ouvert. La date de sortie de l’EP n’est pas encore connue ; ce perfectionniste se laisse le temps de faire les choses précisément comme il les aime.

Pour suivre toute l’actualité musicale de Wahil :
Facebook / WAHIL
Instagram / @wahilofficiel

Pour vous, qu’évoque Jeanne Hachette ?
Le courage d’oser aller là où l’on ne nous attend pas quand on est intimement convaincu de notre valeur.

Quelle est votre couleur préférée ?
En ce moment, le vert car il m’évoque la sérénité.

Quel est votre livre fétiche ?
Je ne suis pas un grand lecteur mais quand j’aime lire un bon thriller de temps en temps. Le dernier que j’aie littéralement dévoré est Satan était un ange de Karine Giebel.

Quelle est votre chanson préférée ?
« Georgia on my mind » pour son histoire et ce qu’elle représente.

Quel endroit préférez-vous à Beauvais ?
J’aime beaucoup la Maladrerie-St-Lazare, je trouve que c’est un très bel endroit où la culture vit.




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